Vidéo : le Terroir NOLA


Accompagner le développement d’un terroir


Le Lieu…


L’Est est l’une des plus vastes régions du Cameroun. Appelée aussi “région du soleil levant”, c’est une aire écologique dominée par les grands arbres. La région de l'Est Cameroun se trouve à environ à 350 km de la capitale Yaoundé.

>On y identifie près de 1500 essences végétales dont certaines entièrement ou partiellement protégées, ainsi que plus de 500 espèces animales qui peuplent surtout la réserve du Dja, déclarée Patrimoine Mondial de l’Humanité.


NOLA est une zone située au cœur de la forêt primaire, caractérisée par ses sols et sous-sols de type équatorial. >Inhabitée depuis plus de 100 ans et préservée de toutes pollutions externes, Nola présente une biodiversité remarquable ; en effet, s’y côtoient essences forestières et plantes médicinales.


C’est au cœur de ce lieu exceptionnel, traversé par deux cours d’eau, que nous avons démarré notre plantation sur une quinzaine d’hectares, avec 12000 plants de cacaoyers et autant de bananiers plantains.

NOLA, c’est aussi un potentiel de 100 à 2000 hectares de terres cultivables.

Soucieux de l’environnement, nous privilégions l’agroforesterie avec l’aide d’une équipe de 20 personnes déjà active dans la zone.


L’Histoire…

Christophe : Un jour de 2008, le village dont je suis originaire m’avait convoqué, me demandant de faire quelque chose pour la zone.

-Ton père était notable, disent-ils, et tu travailles chez les Blancs, sans toi nous ne pourrons rien faire. Les jeunes partent, seuls les grumiers traversent encore cette route, emportant nos essences précieuses… Voici 400 hectares.

Ma première réaction fut de dire que je ne connaissais rien à l’agriculture, ni au cacao. 400 hectares !? Certes mon grand père était chasseur, et j’en rêvais parfois, mais est-ce que ça suffisait pour faire de moi leur homme ?

-Ce que vous me demandez est délicat. Nous devrons commencer sans moyens…

Itebi : Lorsque j’ai contacté le boss en 2011, il était sur le point d’abandonner le projet - on disait qu’il était découragé par les tracasseries traditionnelles. Moi, je sortais d’une formation agronome chez les sœurs de Koumé. J’étais parti, car j’avais noté qu’elles ne nous prenaient que quelques semaines dans le cadre de subventions à la formation. J’ai dit à Christophe :

-Grand, donne- moi une chance. Il faut faire quelque chose pour les jeunes. Tu es de Bertoua (à 30km), mais moi je suis d’ici. Je ne veux pas voir ce projet disparaitre encore.

-C’est trop compliqué, j’ai tout essayé. Je laisse tomber.

 

- Je sais comment leur parler. Il y a un côté spirituel à ne pas oublier… Donne-moi six mois ? Je t’en prie…